
Ma Singularité Hypersensible
Regardez autour de vous, dans le grand spectacle de nos attitudes si diversifiées face à un bouleversement de société majeur, de pandémie planétaire, les êtres ne sont pas soumis, idiots, stupides, endormis, aveugles, moutons ou bourreaux… ils ont simplement peur, et NE SAVENT PAS la puissance de leur peur. On ne raisonne pas la peur viscérale. On ne l’éveille pas à l’ Amour, elle s’apprivoise en solitaire, parfois le temps d’une vie.
J’ai reconnu cette peur en moi-même. Elle vient encore me rendre visite parfois. Alors je m’offre de la douceur et j’offre à tous ces êtres de la compréhension, de l’empathie et également de la distance si nécessaire, quand leur peur transforme leur attitude en menace envers mon intégrité.
Comment pourrais-je juger l’attitude des êtres, quand je perçois en mon Coeur, le degré de NON CONSCIENCE de leurs peurs profondes ?
Vivre l’unité ? Mais justement, c’est vibrer à la fois l’ Amour d’autrui et également les peurs d’autrui, en Soi. La connexion au collectif n’est pas une idée en l’air, une illusion du vivre ensemble, c’est une expérience quotidienne de ressenti.
Vibrer l’unité, c’est ressentir en son for intérieur la spectaculaire diversité des êtres, à travers l’infinité des nuances des plans de conscience. Nous ne portons pas la même nature vibratoire, celle qui va définir l’ épaisseur du voile avec le Divin, la distance avec notre essence, le niveau de confiance envers la Vie et Soi. II ne s’agit pas de percer le voile des illusions, il s’agit d’en découvrir la palette des épaisseurs, par la rencontre avec autrui, doté d’un autre plan de conscience, ce grand mille-feuille de personnalités situées différemment entre l’Amour et la Peur.
QUE FERAIT l’ AMOUR ?
A chaque invitation à réfléchir sur l’acte juste à porter, je me pose la question intérieure : Comment ferait l’Amour ? Comment agir selon mon plus haut degré d’amour envers moi-même, en laissant infuser l’amour en soi pour se choisir la plus belle des versions de moi-même. Responsable de soi, totalement, et laisser à autrui la responsabilité de son positionnement. Faut-il que tout le monde s’aime et m’aime pour que je puisse m’aimer ? Nous baignons dans la dualité, et je l’accueille. Je vibre l’amour… l’unité en mon être, immergé au sein d’un bain de dualité. Se poser la question : – Et l’autre personne ? comment va-t-elle réagir ? est une question que je ne me pose plus, je ne porte pas la responsabilité d’autrui.
JUSTE DIFFERENT
Je ne suis pas Meilleur, Supérieur, plus Beau, plus Riche, plus Intelligent, plus Jeune, plus Digne, plus Pur, plus Éveillé, plus Sensible, plus Réaliste, plus Pertinent, plus Admirable, plus Naturel, plus Authentique, plus Lumineux, plus Sain, plus Honnête, plus Lucide … ou TOUT le contraire … JUSTE DIFFÉRENT, Ni normal, ni atypique, juste singulier, comme VOUS.
Chaque être est un Univers à lui tout seul, à explorer, à accueillir dans son originalité, dans sa complexité, dans ses contradictions ou ses paradoxes et ses LOIS ( comparer les pensées, les postures ou les visions est stérile ).
Que ce soit familial ou professionnel, sentimental, relationnel, mental, sensoriel, énergétique, corporel, organique ou spirituel, ce qui fonctionne dans mon univers ne fonctionne pas forcément dans celui d’autrui. Ma zone de confort est ton inconfort. Ce qui est guérison pour l’un est poison pour autrui.
Je deviens libre dans mon univers quand j’accepte la liberté d’autrui dans le sien. Visiter l’univers d’autrui en y accordant des notes positives ou négatives, en le polarisant de bien ou de mal, est complètement incongru et puéril.
MA CORDE SENSIBLE
Chacun et chacune vibre sa note unique, et peut faire valoir la vibration de sa corde sensible. Chaque vérité, chaque vision, chaque résonance est unique, comme la corde d’un instrument. Pourtant chacun désire jouer sa note avec insistance comme pour marquer sa présence avec trop d’intensité, pour espérer atténuer celle d’à côté, ou pire imaginer que les autres cordes devraient jouer le même son. Mais rien ne peut jamais atténuer la vibration, la singularité d’un être.
Sur une harpe, Vous remarquez que les notes les plus subtiles sont portées par des cordes très courtes.
Plus la vibration est haute, MOINS il y a d’êtres en résonance et en compatibilité. La tension y est plus forte. L’ AMPLITUDE des mouvements de la corde est PLUS élevée.
MON HYPERSENSIBILITE N’EST PAS PATHOLOGIE
Rien ne peut « guérir » une nature originelle, de lecture du monde et de soi, avec une corde et une âme sensible en amplitudes subtiles, au risque peut être de s’anesthésier ou de se nier. La sensibilité n’est pas une pathologie, au contraire, nous vivons dans un paradigme d’insensibilité. Combien confondent sensibilité et sensiblerie, individu et individualisme, division de pensée et peuples divisés, justesse personnelle et vérité universelle, lumière et Amour ?
CE QUI EST POISON POUR L’UN, EST GUERISON POUR AUTRUI.
Ce qui est cadeau pour moi, sera fardeau pour toi… et réciproquement. Seule compte ma guidance intérieure, ma vérité momentanée.
Ce qui me convient en cet instant n’est pas vérité universelle. Ce qui est JUSTE pour moi n’est ni bien, ni mal, ni vrai, ni faux.
Plus j’accueille ma sensibilité, ma nuance, ma singularité, plus j’accueille en retour celles d’autrui comme l’expression de toutes les facettes du vivant, comme des réalités parallèles, à traverser ou pas, en résonance ou pas. Peu importe, lorsque j’accueille ma profonde vibration, ma ressource du Coeur, mon rayonnement d’Amour, je suis à même de le percevoir chez autrui, au travers de nos accords et désaccords. Nous sommes en accord ET je t’aime. Nous ne sommes pas en accord ET je t’aime.
La recherche de construction d’une RAISON universelle ( scientifique ? ), imposée à autrui, s’appuie sur l’illusion que la présence d’une vérité autre que la mienne pourrait nuire à mes intérêts, à ma santé, à mon bénéfice, à ma survie, à mon clan, à mes croyances … Nous traversons l’expérience collective de la mise en conscience de la pensée unique.
Accueillons l’expérience de la disparité des vérités, propres à chacun, en dépassant nos peurs, en cultivant l’amour de soi et des autres.
JE N’AIME PAS LES ESCARGOTS
Rien que la vue d’un plat d’escargots, pour moi c’est impossible d’en manger. Je n’aime pas ça. Je ne vais pas me forcer, je ne vais pas essayer de les aimer. Je n’en mange pas, voilà tout.
Je ne vais pas non plus me torturer l’esprit pour savoir si il y a une explication métaphysique à ce dégoût. Une quête de sens ? un symbole caché ? une histoire de vie ? une dimension miroir à mes expériences ? donnant une explication et éventuellement offrant un nouveau regard sur ce plat d’escargot, m’éveillant à l’ Amour pour ce goût… même sollicité par mon entourage qui m’invite à les goûter sous prétexte que je passe à coté d’un délice des sens.
Comment donner une explication rationnelle au goût des fraises ou au dégoût des escargots. C’est ainsi.
Il en est, pour ma part, de même avec TOUTE LA VIE, dans toutes ses dimensions : les êtres, les lieux, les évènements, les situations, les livres, les films, les attitudes, les postures, les pensées, les codes sociaux… ça vibre, ça résonne, ou pas. J’aime ou j’aime pas, je désire ou pas … pour moi.
Je m’offre cet amour inconditionnel d’ouverture ou de fermeture, pour ce qui m’est présenté, que ce soit un plat ou un rendez-Vous, d’ Aimer ou de ne pas Aimer, en cet instant.
J’aime, ne pas aimer. J’accueille ma liberté. J’accueille celle d’autrui. Extrême.
Ma nuance est dans la distance. Je crée de la distance avec ce que je n’aime pas. Inutile de tenter de le détruire. C’est une part de moi. J’accepte de m’autoriser à émettre cette dimension de désamour avec une part de « moi ».
Me forcer à aimer toutes les parts de moi est une illusion, et un viol de l’esprit. Je suis venu ici pour goûter toutes les nuances entre Haine et Amour, entre expansion et contraction, entre inspire et expire, comme une spirale qui se déploie ou se recentre à l’infini, comme un escargot enfermé dans sa coquille ou en lente excursion sous la pluie. Mon goût sera un révélateur de ma nature sensible, de ma vérité intérieure, irrationnelle mais si réelle.
NE PLUS ÊTRE UN SAUVEUR
Alors, il serait peut être l’heure de se lâcher la grappe, non ? Complètement. Qu’en pensez-vous ?
Peut-être l’heure de mettre du discernement sur la narration intérieure, sur notre incroyable faculté à mettre de l’identification sur TOUT ce qui est extérieur à nous-même, et ensuite sur TOUT ce qui se déroule à l’intérieur de Soi.
Le principe à intégrer, la leçon à apprendre, nous est toujours dévoilé en premier lieu à l’extérieur de soi, pour ensuite nous permettre de l’observer en Soi.
La sortie d’une première illusion nous projète dans un nouveau paradigme de vie, à dévoiler lui aussi.
Un premier discernement, un premier saut de conscience, une première « sortie » aura été celle de mettre de la compréhension sur le phénomène de Victime, Bourreau et Sauveur. Une grande période de nos vies se base sur cette magnifique leçon à appréhender, jouée dans les relations sociales, dans nos familles, dans le business, dans tous les aspects vers autrui.
Ce premier cataclysme sert de tremplin vers le désir d’une nouvelle expérience, éventuellement d’un éveil pour créer les conditions d’un nouveau monde, d’une vie meilleure, d’une reconversion, de découverte de l’invisible et de l’introspection… vers une vie plus spirituelle ?
Quel bonheur que de se sentir libéré de cet ancien paradigme ! Ce fameux triangle de Karpman, je peux l’observer chez les autres, avec le sentiment d’une prise de hauteur sur les évènements. J’en suis totalement débarrassé, inutile de s’en préoccuper. Sauf que voilà, terrible illusion, comble du comble, nous rejouons la même scène, sans en avoir conscience, encore une fois.
Mais cette fois-ci la projection se fait sur Soi. Intérieurement. Avec cette nouvelle sphère mentale de spéculations, de jargons de purification, de recherches quantiques, de soins énergétiques, de guérison et libérations intérieures, sur le plan de l’invisible, sans en avoir conscience, je deviens moi-même l’objet du triangle V/B/S.
La Victime c’est moi : cet être en chemin, en quête de purification, en quête d’ascension, en quête de mieux, d’un ailleurs, d’un autrement, d’une dimension supérieure plus vibrante, mais j’en suis empêché. Il y a un travail à faire…
Le Bourreau, c’est moi aussi : cet être qui est doté d’un ego qu’il faudrait dompter, source de notre animalité ? D’une incapacité à vibrer aussi haut que les autres ? De tout ce plomb impur à changer en or ? De ces basses vibrations ? De ces mémoires à transmuter ?
Le Sauveur, c’est toujours moi : cet être doté de nouvelles capacités énergétiques, de sens qui se développent, de magie ? D’une divinité qui ne demande qu’à se révéler encore et encore.
Comprenez-vous ce qui se trame en nous ?
Comprenez-vous le jeu infini de l’identification ? Pourtant C’EST PAS TA FAUTE. Ce n’est pas toi, tu es AUTRE. C’est juste la vie qui te traverse. Ni bien, ni mal. C’est tout.
À un moment donné, une fois cette identification révélée, tu peux tout lâcher.
LES ALCHIMISTES
Ils ne vous parleront pas de leur méthode ou de leur protocole, ni du truc à dépasser ou le problème à résoudre pour vous offrir la guérison, le succès, le bonheur, plus de clients ou le retour de l’être aimé en moins de 48h. Poètes, Marginaux, Artistes en tous genres, cinéastes, chanteurs, musiciens, danseurs, auteurs, humoristes, bardes modernes, êtres inspirants, … ils créent les conditions de l’alchimie, celle qui vous transforme à votre insu, par leur simple présence ou dans leur unique registre, de leur SINGULARITE HYPERSENSIBLE. En parler ? pourquoi faire ? l’ être, c’est Tout.