
La Fable Politique
Pour séduire les électeurs, pour recueillir l’assentiment des peuples, les « élites » exploitent deux fables incarnées par le paradigme de gauche et le paradigme de droite.
Pour les comprendre, j’utilise l’exagération des extrêmes et la simplification symbolique, qui sont toutefois les images mentales auxquelles nous sommes sensibles, donc influençables.
Encore faut-il en comprendre la source de la séparation entre la gauche et la droite, toutes deux étant des polarités perçues comme inconciliables, selon notre nature intérieure, qui ne peut pas allier momentanément ou temporairement nos dimensions Yin et Yang. C’est le jeu de l’incarnation.
La nature humaine ne peut pas s’empêcher de se choisir un camp, pour se créer en retour un camp du mal, à combattre.
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VISION DE L’ AVOIR
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La sensibilité de « droite » considère que les êtres sont hiérarchisés. C’est un paradigme du mérite, de l’individualisme, des élus, du roman national, de la distinction des êtres selon leurs origines, histoires, religion, « races », distinctions, études, classes sociales… En modèle pyramidal pour catégoriser, pour rendre légitime la hiérarchie verticale et donc la position sociale.
L’autre est l’ennemi. Il y a les élus et les êtres désignés comme inférieurs, différents, impurs.
L’ ETAT PAPA guide ses sujets vers l’abondance de l’avoir, paradigme de la consommation.
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VISION DE L’ÊTRE
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La sensibilité de « gauche » considère que l’on ne doit pas hiérarchiser les êtres, au contraire il faut les égaliser. C’est un paradigme du commun, du collectif, d’une lutte contre les classes, d’un partage équitable, d’une normalisation et d’un nivellement des êtres, identiques.
En modèle circulaire, horizontal, pour empêcher la différence.
La maison MAMAN ETAT protège et nourrit les citoyens. Elle devient la grande entreprise globale nationalisée, où les êtres deviennent des employés sans distinction.
L’argent, le capital, la propriété est l’ennemi. Ce qui génère la différence entre les êtres est le mal absolu.
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TOUT part de là, deux visions qui trouvent leurs racines dans une identification personnelle, inconsciente au masculin AVOIR ou au féminin ÊTRE ( quel que soit le genre des citoyens ), en excès.
Lorsque l’on tend vers l’extrême, l’expression des 2 paradigmes opposés, ils se rejoignent dans la maltraitance psychique, faite aux populations.
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D’un coté DROIT / YANG, pour alimenter un modèle de la consommation excessive, érigée en modèle du culte de soi, l’extérieur à soi sera très différencié, mais la puissante propagande, en ingénierie sociale, sera dans un modèle dominant de la pensée unique : une vie de consommateur se croyant en démocratie. Les êtres deviennent des robots, des « ravis de la crèche » producteurs/consommateurs.
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De l’autre coté GAUCHE / YIN, pour alimenter un modèle visant à standardiser à l’extrême l’extérieur à soi ( les possessions ) et normaliser la vie des êtres, alors le COMPORTEMENT sera visé, en crédit social, votre pensée ne sera jamais aussi pure et normale que le voisin. Pas une tête ne doit dépasser.
Quand tout est commun et identique, votre pensée unique devient suspecte.
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Bref, les deux paradigmes agissent sur le même principe : contrôler la pensée des êtres pour les conduire à accepter et consentir à la fable de l’OTAN ou à la fable COMMUNISTE.
C’est par le lien d’identification à un état, au groupe social, que les élites réussissent à générer des conflits et des guerres entre ces deux régimes, la dualité de notre vie sur terre.
Ces deux paradigmes sont des sphères mentales : une perception tronquée de la réalité.
Le réel est toujours un amalgame entre COMMUN et COLLECTIF.
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En réalité, les êtres sont différents les uns des autres.
On ne peut ni les hiérarchiser, ni les niveler. Ils finissent tôt ou tard par s’en rendre compte et s’en libérer, école de vie.
Les êtres libres aspirent à ce double horizon de nourrir l’être unique qu’ils sont, l’individuation, et aspirent au bien du collectif, sans y laisser leur singularité au passage.
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Le premier voile consiste à identifier ce paradigme. La promesse électorale ( la fable ) n’a aucun lien avec la nature du régime en place. Des êtres politiques de gauche peuvent réaliser une politique de droite. Des êtres politiques de l’extreme centre peuvent réaliser une politique d’extrême droite, etc …
Le désir politique est le pouvoir, rien d’autre.
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Le principe de démocratie représentative n’a jamais été une démocratie réelle : le pouvoir au peuple.
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Les fables, qui couvrent la pensée, empêchent de voir que notre parlement européen est une troïka qui s’apparente au modèle chinois, un gouvernement auto proclamé d’élites, qui jouissent de la gestion des états, à leurs profits personnels, et aux profits de puissances financières occultes.
Tant qu’il y a une identification au narratif national, des médias, etc … à la fable de la démocratie, le système tient en place, par inconscience. Le paradigme de vie politique est en phase avec la vibration du collectif, qui ne fait pas le lien entre discours et réalité.
Mais lorsque le collectif sera constitué de suffisamment d’êtres ouverts aux fables, alors ce système actuel se dégradera de lui-même… c’est commencé.
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Le second voile est plus délicat à admettre et à identifier.
Il y a la fable politique, celle qui occupe à dessein toute la place de notre sphère de représentation mentale, celle qui masque la fable que nous nous racontons à nous même, de se croire libre, en déni total de la réalité de notre vie quotidienne.
La vie quotidienne est plus simple et plus tragique.
Nous ne vivons pas à proprement parler au sein d’un état, mais au sein d’une constellation d’entreprises, où le droit du travail n’est pas réellement une démocratie.
Contre de l’argent, vous acceptez d’obéir, par un lien de subordination, vers un employeur.
C’est un modèle de vie, dictatorial.
Mais peu de gens peuvent accepter d’ouvrir les yeux à leur paradigme de vie, en dictature douce et inconsciente.
Jacky Le Faucheur