Mon Voyage en Dualité

Être en paix, avec Soi, avec la vie.

C’est l’espace de tous les au-revoir, de toutes les ultimes morts intérieures, de tous les adieux, … A DIEU.

C’est un espace où ne réside plus, ou moins, ou en phase finale d’accepter le fait de ne plus retenir TOUT ce qui constituait ce à quoi je me suis identifié, ce à quoi j’ai aspiré, ce que je pensais être, ce que je pensais être le chemin, même ce lieu intérieur découvert depuis peu, où je pensais m’être libéré.

Juste laisser s’échapper, m’échapper des attitudes, des postures, des désirs, de la force d’intention ou des vibrations qui auraient pu m’offrir la libération vers une autre voie que celle d’un destin et d’une vie autre qui s’impose à moi, auquel j’ai consenti mon lâcher-prise depuis si longtemps. Libre arbitre ? mais je ne suis libre de rien. Juste d’y croire. La liberté n’est pas de ce monde, ici j’apprend les nuances infinies des limites, des frontières, des barrières, les passages entre ouvertures et fermetures, ouverture vers les croyances et fermeture des consciences.

Tant que ma croyance sera « limitante » et que la conscience sera en attente d’ « ouverture », alors je serai dans cette situation de lutte intérieure qu’il me faudra découvrir, traverser et dépasser.

Alors je m’offre ces « au-revoir » absolus, ces derniers bouts de moi, que je pensais pouvoir conserver comme MIENS.

Adieu mes belles vibrations, mes pensées si spirituelles, mes sauts de conscience, mes souverainetés de pacotille, mes pouvoirs d’intention ne changeront en rien les lignes du destin, choisies sur un autre plan. Adieu mes ouvertures de conscience, elles ne m’offriront pas une vie plus fluide, juste et légère.

Je ne ferai pas l’économie de la mort du corps, de ma mémoire, de mon élévation spirituelle, de mon programme de vie, de ma stature d’éveillé, de mes dons, de mes vulnérabilités, de ma reliance si nouvelle au divin… à chaque instant, tout peut mourir en moi, tout doit disparaître, puisque je suis autre… et renaître ailleurs, autrement.

Je l’ai déjà fait des milliards de fois. Je ne suis pas le possesseur de ce que je crois être mon ÊTRE, comme un espace sacré intouchable.

Pourquoi vouloir les retenir, les protéger, les maintenir ces hautes vibrations, ces fils du Divin vers les hautes sphères, cette divinité en soi, comme une possession de moi-même, que d’autres voudraient me priver ? ai-je si peur encore une fois que l’on me retire ce que je pensais être moi-même ?

En voyage dans la dualité, entre puissance et impuissance, entre ouverture et fermeture, dans les croyances, dans la lumière et dans l’obscur, je ne peux pas être ailleurs que de baigner dans ce grand flux Divin, qu’il soit réalisé en conscience ou non.

Il n’y a pas d’ailleurs.

Je suis en paix depuis que j’ai accepté le fait de n’être protégé de rien.

JE SUIS.